C’est mardi.

C’est mardi. Là, je vous entends tous compléter : « c’est bientôt le weekend ». Hélas, non. Le weekend est encore bien loin. Constatez que l’on peut, sans peur et sans crainte, employer le mot « weekend » sans qu’un Michel ouvre la porte en grand en nous hurlant « NON ON DIT FIN DE SEMAINE !!! ». Si vous ne comprenez pas ce que je baragouine (je n’ai pas dit « bar à gouines », asseyez-vous), enfin, disons plus que d’habitude, c’est que c’est la preuve irréfragable et irréfutable que vous n’avez pas lu ma publication d’hier sur le franglais. Tristesse dans mon cœur à tout jamais. Quelque part, dans toute cette noirceur que vous avez mis mon âme qui était pourtant si innocente, je me dis que vous n’avez peut-être pas eu le temps de me lire car, il est vrai, l’article a été publié peu avant minuit. Vous dormiez sans doute pour mieux redresser la Grande France Forte le lendemain par une magnifique journée de productivité. Alors, si vous le lisez ce soir en rentrant, en sus de cet article (je n’ai pas dit « en suce », vous pouvez vous rasseoir de nouveau), alors je trouverais peut-être la force de vous pardonner.

Mardi. J’aurais pu vous écridire que ma vie est follement palpitante, que je roule dans l’or et les diamants, que je tape la bise à des célébrités mondialement connues, que je pratique des séances de bukkake jalousées de tous, mais non, moi aussi, j’ai des journées de boulot classiques, à relire des projets, à formuler des observations, à répondre à des questions ici et là, à devoir expliquer de nouveau comme à chaque fois ce que je fais dans la vie car personne n’y comprend rien ou ne souhaite pas y comprendre. À rentrer chez moi le soir et attendre que la mort me chope. Non, je n’ai pas encore atteint ce stade de déprime tout de même. Alors, à la place, je vais vous raconter ce que j’ai fait en grande partie de mon samedi même si on est mardi et que, non, ce n’est pas bientôt le weekend.

Samedi. Après ma petite séance de sport (c’est que je commence à prendre un peu des bras dis donc !), j’ai marché de Joinville-le-Prout jusqu’à VingtScènes afin de profiter de CETTE INCROYABLE SEMAINE DE MOI DE MAI MAIS MERCI JE NE SAIS PAS QUEL RICHE NOUS A PAYÉ CE FABULEUX TEMPS À 18 DEGRÉS. Aussi, de prospecter dans les rues de cette ville afin de voir si j’y achèterais pas un appartement dans les prochaines années. À ce propos, cela me fait penser qu’hier, j’avais posté une photo de moi d’il y a 7 ans où on me voit devant l’étude notariale avec les clefs de mon premier appartement. Ne voilà-t-il pas qu’il y en a une qui m’a fait un scandale en me traitant de tous les noms parce que je disais que j’étais propriétaire ?! Oui oui, sur Bloueskaï, le Réseau des Cœurs Apaisés ! J’ai pris mon monocle et ma canne et je suis parti la tête haute (non, je l’ai bloqué). Je disais, j’ai arpenté la ville pour savoir si j’allais, un jour ou non, habiter là-bas. Quand j’ai vu le prix des biens, pour quelque chose d’autant plus pas très grand et pas très fou, hé bien ce sera certainement non. À moins qu’un événement heureux me propulse dans la société, je ne vois pas comment. Ou alors il faut que je me prostitue  à la chaîne dans les bois. Je dois y réfléchir…

Après ça, j’ai marché jusque dans le Maray pour boire des coups et j’étais bien. Oui, vous voyez, tous les chemins mènent au Maray.

Allez, je vous laisse avec la fameuse photo d’il y a 7 ans. La bise.

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