L’activité de fin de journée m’a fait vieillir d’au moins 120 ans, et j’espère que, vous aussi, en lisant le présent article, vous prendrez autant d’années que moi. Je ne suis pas dans le sadisme, cela peut m’arriver, bien que cela puisse répondre quelque peu à ma condition d’être humain, mais je vous assure, qu’ici, non, pas du tout. Je suis pour l’égalité de traitement et le partage équitable. Si je prends 150 ans, je vous donne 150 ans.
Si je dis ça, c’est que, au-delà de cette journée de télétravail – qui a été bien dense et pas agréable, je dois bien l’avouer, mais bon, si on devait faire aimer son travail chaque seconde qui passe, on ne dirait pas que c’est un travail. Le mot travail proviendrait du latin tripalium, un instrument de torture à trois pieds, elle prouverait que le travail n’est que souffrance. Alors quand un collègue vous demande si ça va au boulot, il se fout clairement de votre gueule et vous avez le droit de le mitrailler de coups avant de pisser sur son corps inconscient. C’est autorisé légalement, je l’ai lu quelque part dans un article du code du travail j’en suis sûr… faites confiance au juriste – j’ai vu au-delà de la fenêtre le beau du ciel, le beau jaune du soleil, le beau vert des feuilles et je me suis dit que j’allais encore m’occuper du jardin avant que la nuit tombe. J’ai pris mes petites mains, j’ai pris les sacs à déchets verts, offerts gracieusement par l’établissement public territorial. Tiens, j’y pense, qui finance cet établissement ? Le contribuable français qui paye ses impôts en temps et en heure. Donc moi. Donc je me paye ces sacs à déchets verts, en fait. Donc l’établissement me donne gratuitement des sacs à déchets verts que je paye à travers mes impôts. Hmm. L’avantage, c’est que si j’en prends 500, j’y gagne. Non, je ne suis pas ceux qui profitent du système, non non, pas du tout… oui allô ? Donnez-moi en 1000 cette semaine svp… voilà, merci. J’exagère à peine sur le nombre de sacs. Il y a tellement de branches mortes, de racines, de lierre, de bois sec, de mauvais herbes à récupérer dans les parcelles inoccupées que je suis sûr que je n’en aurais pas assez. Alors j’y vais progressivement, je me mets l’objectif de remplir trois sacs par semaine. Mais je dois passer un produit sur les lames en bois de la terrasse, remplacer les plantes mortes, en racheter des nouvelles, mettre des fleurs. Vers mai, ça devrait être présentable.
Maintenant, vous savez pourquoi je suis devenu centenaire et vous aussi. Allons avaler une bonne soupe dans nos bouches sans dents (et ça sera plus facile pour se sucer).
ah bah c’est pas joli sans effort hein 😁
à moins d’avoir des domestiques…
Quand je vois le boulot que représentent nos très modestes terrasses d’appartement, les plantes d’intérieur (c’est Botanic chez nous), je pense qu’avoir une propriété avec un pré ou un potager (on en rêve) c’est du boulot !
Bon courage !