Pour Nawël, comme à mon habitude, j’ai reçu beaucoup de cadeaux. Oui, vous allez me dire, c’est honteux de l’écrire comme ça, noir sur blanc, mais le Bear Nawël a toujours su me récompenser comme il se doit car j’aime les hommes plus âgés et plus ventrus. Vous avez choisi votre camp, moi j’ai choisi le mien !
Parmi les multitudes gracieusetés, j’ai reçu, de la part de l’Homme du Sud, une mystérieuse boîte noire. Voyez plutôt (non pas Pluto le chien…) :
Chacune de ses six faces était une énigme, accompagnée à caque fois d’une enveloppe contenant un indice – dont six oui, bravo, tu as deviné Jean-Jacques – qui permettait de déverrouiller un code à… à combien de chiffres ? six chiffres.. ouiii ! Encore bravo Jean-Jacques, voici un bon point Ratus pour toi (pitié, dites-moi que vous connaissez Ratus le rat vert, Marou le chat turquoise, Mina le chat rose, Victor le chien rose musclé sinon je me jette tout de suite par la fenêtre du rez-de-chaussée de mon appartement pour vieillesse). Nous pouvons constater toute l’ingéniosité de mon homme, toute l’expertise d’un directeur d’école de maternelle, moi, qui, suis, mais alors, dans toute la médiocrité du monde dans ce domaine d’expertise. Vous devez savoir que j’étais très nul en art plastique, à un point tel que les professeurs pensaient que je faisais exprès. Mais non, je mettais tout mon cœur, je vous le promets, et cela reste un grand traumatisme pour moi !
Une fois les énigmes résolues, non sans mal, heureusement que j’ai été aidé quand même par son concepteur, qui, franchement, a passé du temps pour la concevoir, cette boîte, je le reconnais, il y avait un papier découpé en puzzle. Une fois celui-ci reconstitué, et cette fois, j’ai réussi tout seul, parce qu’il y avait que trois bouts, j’ai pu découvrir que j’allais participer à un jeu bien original : un jeu qui va durer trois mois. Oui, vous avez bien lu : trois mois. Et là, normalement, si vous avez un minimum de culture, et si vous souhaitez être respecté comme il se doit dans la vie de tous les jours, vous pensez au petit chat au début du film d’Alain dans Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre qui dit : « trois mois ».
Le jeu est simple : je vais être la cible d’un tueur en série et je dois trouver son identité. Pas du tout angoissant du tout. Je vais être là, dans la rue, un homme va me poursuivre avec un couteau de boucher, me poignarder, et moi, tout enjoué, je vais voir le sang couler de mon corps et m’exclamer « Comme ce jeu est réaliste !« . En réalité, je vais, durant trois mois, recevoir des SMS, des messages sur des messageries spécifiques, des mails, mais aussi des courriers. Pour me familiariser avec tout ça, j’ai joué à deux enquêtes préliminaires.
La première consistait à aider l’informaticienne du jeu qui m’informe (vous aurez compris que je parle alors à un robot) que les organisateurs ont été victimes d’un hameçonnage sur leur site internet : celui-ci restait verrouillé tant qu’on ne leur donnait pas des bitcoins (non, ce ne sont pas des bites dans le coin, j’ai été vérifié parce que ça m’intéressait moi). Il me fallait donc me rendre sur le site en question, les appeler. Sauf que je pensais, moi, que ça allait être tranquille. Alors, en présence du chéri, le lendemain matin, en mode pépouze au petit-déjeuner, alors que je trempais ma bonne tartine beurré à la confiture de framboise dans mon café, moi, je les appelle avec un petit papier pour tout bien noter… et là j’entends un gars super agressif qui crie « Allô… allô ? Qui est là ?! Putain j’entends rien moi ! » et moi, pris au dépourvu, redevenu un gamin de cinq ans, je perds tous mes moyens, et d’une petite voix homosessuelle, je murmure « Heu oui… oui oui je suis là« . Pris de panique, je raccroche sous les rires de l’Homme du Sud. Un peu plus tard, je reprends mes moyens puis rappelle… pour entendre exactement le même message… c’était forcément enregistré ! Je me suis senti un peu beaucoup con : forcément qu’il n’y allait pas avoir un comédien pour répondre 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Heureusement qu’elle est jolie ! Après avoir récupéré des renseignements, il fallu que j’identifie un autre pirate, que je fasse croire que je lui vends des mots de passe, tout ça pour remonter au pirate d’origine… enfin, je vous dis ça dans des détails peu détaillés parce que ça fait longtemps que je les ai faites, les enquêtes préliminaires, et que si déjà je peux me souvenir de ce que j’ai mangé hier… mais remarque, c’est bien ce blog, vu que j’oublie tout, il me sert de journal de bord et je pourrais me souvenir un peu de toutes mes bêtises… bref, j’arrive à avoir le fameux pirate, et je déverrouille le site. Le lendemain, je reçois une vidéo sur le OuatzApp d’un gars… c’était ce fameux pirate. Il me félicite de l’avoir trompé et me dit qu’il aurait été prêt à partager la récompense avec moi. Franchement, entre nous, je suis pas du genre à tomber bien bas, oh non, je ne mange pas de ce pain là monsieur… *commence à acheter son billet d’avion pour s’offrir une vie de rêve sur des îles tropicales lointaines*.
La deuxième enquête, plus difficile, était dans la continuité du premier : je suis inquiété par la justice canadienne car, en voulant vendre des mots de passe, je me suis rendu complice du pirate que j’ai contacté. Heureusement pour moi, si je coopère, je ne vais pas aller en prison. Faut jouer les baveuses, pour la faire courte. Alors, ni une ni deux, j’accepte, et, cette fois-ci je dois trouver un trafiquant de drogue. Pour cela, la police me donne un fichier Goût-Gueule avec un récap de l’enquête déjà menée, une photo du filou (oui je dis filou, et alors, tu cherches la bagarre ??!), et, en somme, je dois trouver le lieu du prochain échange pour faire un grand coup et que la police les chope la main dans le sac. Là, beaucoup plus difficile, je dois contacter un gars qu’il n’aime pas sur Télékilo, gagner sa confiance pour qu’il me balance des infos, et, au fil de l’eau, trouver un mot de passe pour un fichier en ligne. J’en ai bavé, je n’imagine pas quand le jeu va commencer, je pense que je vais crier à l’aide auprès du chéri. Dans le fichier, il y avait la photo d’un paquebot, et une fois qu’on identifiait le modèle, on pouvait savoir où il était. Et c’est ainsi qu’on a pu choper ce vendeur de sucre blanc pour crêpes et churros…
Vous l’aurez compris : ça avait pour but de me faire tester tous les moyens de communication du véritable jeu à venir, et de m’accommoder sur la façon dont les choses vont se passer. Et vous savez quoi ? Il commence ce vendredi 7. Et vous savez quoi ? Je vais vous en parler chaque semaine car il y a deux heures de jeu par semaine. Et vous savez quoi ? Je créé une catégorie spéciale rien que pour ça. Et vous savez quoi ? Je vous aime. Et je vous le dis parce qu’à partir de vendredi je vais être traqué je vous rappelle ! Et vous savez quoi ? Il ne m’aura pas. Enfin, je crois… si vous n’avez plus de nouvelles, vous savez quoi faire…
On se retrouve vendredi. Enfin, je risque de vous écrire avant. Oui, je suis un bavard de l’écrit.
J’ai déjà rédigé le discours émouvant que je prononcerai sur les chaînes d’info quand… Enfin… Kwouik quoi.
Merci, j’apprécierai de là où je serai… dans les flammes.