Je ne peux pas, j’ai Jeudi Beuverie !

Oui, j’utilise de nouveau LMQPDPDLPAQCAEPDLFQELP mais j’ai le droit quand c’est le Jeudi car je dis que le Jeudi c’est Jeudi Beuverie. C’est comme le jour du Saigneur le dimanche pour les croyants, vous savez ceux qui aiment bien verser le sang et… ha… ho… on me dit dans l’oreillette que c’est Seigneur avec un e et non avec un a. Ha mais punaise j’ai rien compris au christianisme pendant tout ce temps ? Bon, d’accord, j’irai voir une Bible. Dans une bibliothèque. Au loin, comme ça. Je la verrai sur une étagère et je dirai à haute voix, solennellement : J’ai vu une Bible. C’est beaucoup. Ha mais vous vous attendiez à ce que je la lise ?! Je suis un homosessuel, pas suicidaire ! Quand je m’approche à moins d’un mètre de cette chose-là, ça me déjà provoque des brûlures sur la peau alors imaginez si je devais la toucher ! Je pars en combustion spontanée en moins d’une seconde ! Alors déjà vous êtes gentils j’ai mis un B majuscule à Bible, alors, hein, voilà !

Je disais, donc, que j’ai le droit d’utiliser LMQPDPDLPAQCAEPDLFQELP (mais oui bien sûr je connais par cœur cet acronyme pas long du tout, je ne l’ai pas copié-collé depuis Le Lexique Des Petits Mots Aux Grandes Significations) mais non, pas du tout, c’est mal me connaître) parce que c’était la Jeudi Beuverie, hier (je ne devrais pas dire hier puisque techniquement je suis censé l’écrire le jour même mais on va s’embrouiller sévère, quoi que je ne peux pas rivaliser avec Donald Trompe qui a fait très fort ce soir, enfin demain- enfin vous avez compris – avec le président ukrainien mais ne parlons pas des choses qui fâchent. Non, ce blog, je veux qu’il soit amour, je veux qu’il fasse rire, je veux qu’il vous fasse donner beaucoup de sousous sur mon compte en banque afin que je puisse partir en vacances vous fasse passer du bon temps, sous tout simplement.

Et nous (enfin, quand je dis nous, c’est moi, enfin je) attaquons le troisième paragraphe de cet article sans encore être rentrer dans le sujet. C’est la faute de mon orthophoniste, cette grande femme qui a eu la patience de m’accompagner pendant sept ans (la Vérité Vraie Véridique) qui a eu, un soir, après une sortie de séance, cette grande phrase auprès de mes parents : « Mais laissez-le parler ! Il sera par la suite moins bavard ! » et, regardez, ça marche ! Mais, vite, je me fais violence, il faut impérativement que je me concentre !

La Jeudi Beuverie est la seule excuse officielle qui fait que j’ai le droit de ne écrire d’article le jour même. Peut-être le jour de mon mariage aussi, si un jour je devais me marier, mais… ouh je sens que je repars en vrille. Concentre-toi mon gars ! *se claque* ha ça va mieux ! La Jeudi Beuverie, cette coutume qui nous remonte au temps de nos ancêtres homosessuels qui se retrouvaient pour boire je-ne-sais quel brevage de l’époque. De la cervoise, sans doute. Michel, Notre Mères à Toutes, avait à peine vingt ans en ce temps-là.

La Jeudi Beuverie est un magnifique concept. Il permet de rencontrer des personnes issues d’une même plateforme, d’échanger, de se retrouver, de s’en faire des copains, des amis, des amoureux. Et, même si aujourd’hui on s’éparpille sur des réseaux différents, qu’on se perd même un peu de vue, qu’on est moins nombreux, on sait que, si on le souhaite, sans que l’on ne se dise rien, il suffit de se rentre dans l’un de ces deux bars le jeudi soir pour toujours retrouver quelqu’un. De se perdre pendant quelques heures. Voilà pourquoi j’ai le droit le jeudi de ne pas publier d’article et d’utiliser LMQPDPDLPAQCAEPDLFQELP, et ça je le redis. Et, hier, j’ai appris qu’on ne se mettait pas torse nu avant 22h.

Et là, je regarde en même temps la cérémonie des Césars et j’ai vu qu’Alain le Chat Bat en a eu un alors je suis heureux car je l’aime d’amour, Alain.

Puis j’ai encore mis une photo de moi en buvant une bière qui n’est pas issue de l’un de ces bars concernés. J’ai 3830029202929 photos de JB mais pour respecter leur image je ne poste pas. Il m’arrive d’être respectueux.