Il faut cultiver son jardin. Ok Canbite, taille ta route plutôt.

Oui, les publications sont irrégulières.
Oui, je vous manque beaucoup.
Oui, vous vous roulez par terre car vous ne voyez aucun article venir à l’horizon.
Oui, j’écris une phrase puis je reviens à la ligne.
Oui, je fais ce que je veux d’abord !

« Oh, Jean-Jacques, mon homosessuel Jean-Jacques, ne vois-tu rien venir ? »

– « Je ne vois rien que le gris qui grisoie, et la pluie qui mouilloit. »

Il m’arrive d’avoir une vie, vous savez, en dehors des écrans. Je me suis beaucoup calmé, tout de même. Fut une époque où je pouvais écrire une centaine de touitts à la journée, au grand dam de mon lectorat qui en avait marre de me lire. Mais ce n’était là que des toutes petites bêtises d’enfant, et, le temps est passé, je suis devenu grand maintenant. Ou pas. Surtout ou pas, en fait. Je sens que je vais être de retour pour jouer un mauvais tour. Oui, il y a beaucoup de références culturelles dans cet article. Oui, je vous fais grandir, vous aussi. Il y a pas que moi qui dois vieillir ici je vous préviens, vous allez crever avec moi non mais ! Puis, vous vous plaignez, vous vous plaignez, mais j’ai tout de même rédigé un long, très long article vendredi soir, ça m’a pris du temps alors ne venez pas me dire que j’ai déjà abandonné mon blog parce que je vais prendre vos petites couilles là, je vais les relier avec de la bonne ficelle bien solide puis je vais les faire claquer l’une contre l’autre. Oui, c’est une variante du jeu du Tac-Tac : le Tacouille-Tacouille. J’adore l’idée, je suis sûr que ça pourrait bien se vendre, je vais y réfléchir sérieusement…

Déjà que, vendredi soir, je n’ai pas été à la XXL alors que tous les copains y étaient. Parce que mon homme est venu chez moi et que je préférais ça. Mon défi est de la convaincre de venir un jour à une XXL. Mais là, je comprends, il a eu une journée entre les pattes, la dernière de la semaine, il doit ensuite subir plus de trois heures de train puis prendre un Hubert pour venir jusqu’à chez moi à Joinville-le-Prout. En plus, hier, cela ne s’est pas passé comme prévu puisqu’il a eu plus de 40 minutes de retard dans le train, parce qu’il y a des personnes aux abords des voies, puis il a attendu 40 minutes pour avoir un Hubert. Je crois bien qu’il n’aime plus tout ce qui se rapporte à 40 minutes maintenant. Faudra prévoir du 39 ou 41 minutes. Et encore, faudra prendre de la marge, que ça soit avant ou après, pour éviter tout trauma. Disons du 2 minutes pour lui faire plaisir. Je lui ai donc préparé de la lasagne fait maison. Rien de glorieux : c’était une recette simplisme avec le Guerrier Air Frayeur. Vous savez, ces machines à la mode qui remplacent les fours. Parce que la cuisine et moi, ça fait 40 heu je voulais dire 2. Alors, de la lasagne en 15 minutes de préparation et 30 minutes de cuisson moi je dis OUI OUI OUI (vous avez la référence, là aussi ? Parce que si vous en avez aucune depuis le début, je ne peux rien faire pour vous, déjà que j’estime que je n’en ai pas beaucoup personnellement…). Puis, nous avons tout de suite mis en place le quotidien de la vie de couple qui fait croire qu’on vit tout le temps ensemble alors qu’on est à distance, c’est-à-dire qu’on a regardé une série FlouFix, un suppo puis au lit.

Le lendemain, nous avons joué à ceux qui s’intéressent aux beautés de ce monde concentrés derrière des murs, et nous avons été en plein cœur de la capitale pour aller au Louvre. Oui, je n’ai pas trouvé de jeu-mot,. J’avais envisagé « Touvre », mais, entre nous, même si je suis le plus intelligent et le plus beau, même moi je trouve que c’est bof. Patience, je vais peut-être finir par en trouver un. Vous savez, la vie ne donne pas forcément la solution tout de suite. Il faut lui laisser le temps de la patience, de la réflexion, de l’erreur, de la rectification, avant de tomber sur le résultat. C’est ça, la vie, c’est plein de petits chemins tortueux qui nous cassent les bonbons et, au final, on se dit qu’une belle ligne droite sans embûches ça aurait été bien aussi. Mais cela n’existe pas. Ou pour les chanceux. Ceux-là, on les hait tellement. On prend une poupée vaudou à leur effigie et on plainte nos petites aiguilles partout, comme ça, ça leur fait du mal et, nous, ça nous fait du bien. L’équilibre du monde est ainsi respecté. Au Louvre, nous avons été au département des objets d’arts, dans lequel ils ont glissé des robes, des bijoux de la mode moderne. C’était, pour ainsi dire, assez drôle puisque tous les visiteurs ne prenaient que les robes en photo, délaissant ainsi tout le passé. Adieu porcelaine de l’an 1200, adieu bijou de l’an 300, adieu tous nos artisans, toute notre histoire, franchement, c’est quand même mieux cette robe de haute couture de telle marque ou telle marque. Bon, c’est comme ça. Moi, j’ai adopté le choix de ne plus prendre de photos de mes passages aux musées ou aux concerts. Je préfère vivre pleinement avec mes yeux que derrière l’écran. Je suis un BimBamBoomer je le sais.

Après cela, nous avons homosessualisé comme tout bon homosessuel, nous avons homosessualisé au quartier général des homosessuels, le maray, dans un bar homosesssuel pour boire des bières homosessuelles. Puis nous avons mangé au Schouaf, du même proprio que le Benedict, mais, là, franchement, tellement mieux. J’adore ce restau de burgers frites, surtout leur pastrami là. JE VOUS JURE LEUR PASTRAMI MAIS MMMMH. Je me suis encore pété le bide hier. Je vous le recommande vivement. Il est situé rue des écoutes. Oui, je fais exprès de mettre des faux noms partout car ma vie c’est ça, c’est faire croire que je vis dans un monde parallèle. C’est d’ailleurs peut-être le cas, non ? Toute façon, je sais qu’on nous observe, il y a des caméras partout, c’est comme dans ce film avec Jim Rectangle : le TrouMan Show.

Le lendemain, aujourd’hui donc, l’Homme du Sud a fait ce qui me parait insensé mais qui est censé : il est reparti dans le Sud. Je suis de nouveau seul, délaissé, dans ma solitude la plus complète. Pour palier à cette tristesse inconsolable, je me suis occupé comme j’ai pu, sans me reposer un seul moment : j’ai nettoyé l’appartement, j’ai mis du sel et du liquide de rinçage dans le lave-vaisselle, j’ai fait tourné du linge blanc puis du linge coloré dans le lave-linge séchant, après j’ai balayé les parties communes, j’ai secoué les paillassons, j’ai balayé mon jardin, j’ai arrosé les plantes, j’ai été enlevé une partie de tout ce bordel derrière ma parcelle de jardin. Je m’arrête un peu plus longuement sur cette partie. Pour tout bien comprendre, j’ai accepté de vivre à Joinville-le-Prout, de dépendre du RER et non plus du métro (quoi que, RER A versus ligne 8, je préfère encore le RER A), parce que j’ai pu acheté un appartement, certes un peu petit à mon goût, mais parce qu’il y avait un jardin. Plus précisément, une bande de jardin. Derrière l’immeuble, il y a un jardin tout en longueur divisé en six parcelles. La mienne, on pourrait croire que c’est celle juste derrière mon appartement au rez-de-chaussée à gauche. Hé bien non : c’est la première à droite. Ce n’est pas la logique, je sais, mais ça fait bien mon affaire, car elle est du côté du jardin de la maison d’à côté, et non pas du parking. Oui car, à gauche, il y a un parking surélevé pour le grand immeuble… à gauche, donc (suivez enfin !). Et, bien que factuellement, les parcelles étaient bien déterminées à chacun des appartements, il n’en restait pas moins que, juridiquement, c’était encore des parties communes. Or, pour tout juriste qui se respecte, qui voit tout d’un mauvais œil, quand tout le monde s’entend bien, on s’en fiche, quand ce n’est plus le cas, c’est la merde totale. Or, il suffirait qu’un seul remette en cause les simples tolérances d’occupation des parcelles pour tout faire voler en éclat. Surtout que la mienne, c’est la mieux aménagée et la plus belle. En plus, j’ai une petite maisonnette. Ma parcelle, c’est la photo de l’illustration de cet article. Vous pouvez de nouveau la regarder pour confirmer mes dires. Voilà : vous avez compris maintenant pourquoi j’ai acheté cet appartement. Bon, même si, tout ce gris et ce froid qu’on a eu ces derniers temps ne m’ont pas permis d’en profiter vraiment. Merci de bien vouloir diligenter tous les sacrifices qu’il faut devant le ou les bons Dieux pour que je puisse en profiter comme il se doit cette année. Merci, bien cordialement la Direction.

En mettant un petit coup de propre sur ma parcelle, j’ai constaté que mes plantes faisaient la gueule. Je les trouve feignantes quand même, mes plantes. Il suffit qu’il ne pleuve pas deux jours consécutifs dans toute cette année de précipitations pour qu’elles ne comprennent plus rien et jouent les dramas en se laissent crever… elles sont tellement homosessuelles ! Je les ai alors arrosées bien il faut, comme je le ferais en séance de bukkake (non, je tiens à dire que ces séances n’existent malheureusement pas et que je me tape seulement des fantasmes, à défaut d’autres choses…). Puis, je m’étais dit qu’il faudrait que je nettoie le bois au sol qui est bien foncé, que je coupe le lierre qui pousse trop vite, que je rajoute des nouvelles plantes, et même des fleurs… puis j’ai constaté que je pratiquais ce qu’écrivait Electrictaire : il faut cultiver son propre jardin. Je suis donc éloigné de l’ennui, du vice et du besoin, me voilà un homme pur ! J’ai ici une anecdote malheureuse : j’ai été un étudiant littéraire. J’ai donc passé le bac… quel bac ? Littéraire ! Oui, bravo  *applaudit* ! Et, en première littéraire, tu passes le français. J’ai rétamé mon oral tout mal comme il faut. Je suis tombé sur un extrait de texte de Concon, Les Caractères de La Gruyère. Concon, il est dégueulasse, il se cure les dents avec le bout de coin de tables en bois. Je crois même me souvenir qu’il lâchait des pets de la mort en carrosse. Et on me demande d’expliquer le texte. Il y a rien à expliquer, c’est juste un dégueulasse ! Bon, je n’ai pas réussi à convaincre la vieille dame qui m’a fait passé l’épreuve, qui, entre nous, a été exécrable avec moi du début jusqu’à la fin alors que je ne suis qu’amour, et j’ai eu 4. J’aurais juste dit « Bonjour, au revoir », que ça aurait été la même chose. Et encore, vous savez ce qui m’a permis d’avoir un point de plus ? Je vous le donne en mille : parce qu’en deuxième partie de l’épreuve, on a parlé de ce fameux bouquin d’Electrictaire : là, j’ai dit « Il faut cultiver son jardin. » et la dame m’a dit « Ha, enfin ! Là, je vous mets un point.« . Voilà, j’ai trouvé ça honteux cette note parce que franchement j’avais beaucoup travaillé, et je suis tombé sur un texte qui était moins accessible pour moi, voilà tout. En plus, il a fallu en voir beaucoup des explications de textes. Vous imaginez combien ça a joué dans la moyenne ? Et vous savez ce qui a sauvé mon 4 à l’oral de français ? C’est mon 16 écrit en mathématiques. Oui, allez comprendre…

Tout ça pour dire que j’ai la plus belle des parcelles mais qu’il me reste encore beaucoup de choses à faire et que je serais certainement reparti d’ici-là. Car, dans deux à trois ans, j’aimerais revendre mes deux biens pour en acheter un autre. Mais ça, vous le savez sans doute car je tanne tout le monde et je répète encore plus que les vieux.

Sur ce, je vous laisse avec une belle fleur d’une de mes plantes, la p’tite surprise du jour, et aussi tout plein de petits moineaux posés sur une pancarte quand je suis parti au sport. On appelle le printemps comme on peut parce que moi aussi je suis un homme du Soleil et de la Chaleur…

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