Il y a eu une semaine (donc, comme promis lors du dernier article, sachez que dans une semaine il y a sept jours WAHOU je sais) où mon Homme du Sud a accepté d’abandonner les cactus et les femmes en talon-aiguille dansant le flamenco (je ne sais pas pourquoi je fais croire qu’il vient d’un milieu andalous, vous savez mon cerveau il est malade) pour me rejoindre ici tout près de Paris (je dis bien « tout près » parce que dès que je dis aux parisiens péteux que j’habite à Joinville-le-Pont, les yeux s’écarquillent, les bouches s’ouvrent par surprise [alors que nous ne sommes pas en lieu de gourgandinerie] et là, voyant un nom de ville composé, on se dit que c’est à l’autre bout du monde alors que non prends le RER A et explore un peu ta banlieue, parisien de mes deux oups je m’emporte), et heu je ne sais plus où j’en étais dans cette phrase introductive avec toutes ces parenthèses, j’ai même fait des parenthèses de parenthèses avec des crochets, ça devient n’importe quoi ici VITE IL FAUT METTRE UN POINT ET CRÉER UN NOUVEAU PARAGRAPHE VITE MAIS VITE ON EST EN TRAIN DE PERDRE LES LECTEURS REGARDEZ LEUR TENSION ARTÉRIELLE VITE MAIS VIIIIITE !
Ouf. Je disais, très succinctement cette fois pour ne pas être tenté de nouveau, que le chéri est venu jusque dans mes terres (parce que chacun sait que je suis propriétaire de milliers d’hectares à perte de vue, là où tout ce qui est dans la lumière et surtout Simba ne va jamais dans l’ombre… merde je recommence avec les parenthèses) et vu que ça faisait longtemps que nous n’avions pas été en vacances en même temps, on en a profité pour faire pleeeein de sorties dont pleeeein de musées.
Forcément, j’ai repéré les mêmes manies chez certaines personnes et ça vaut le coup d’en faire un article parce que ça me dépasse parfois :
Déjà, ceux qui croisent les mains derrière leur dos mais… pourquoi ? Moi-même, je le reconnais, je le fais parfois involontairement et c’est le chéri qui se moque de moi quand il me voit faire ça. Perso, je le fais parce que je ne sais pas quoi faire de mes mains sinon j’attrape mon téléphone (je vis quasiment tout le temps avec, c’est sans doute l’objet que j’utilise le plus au monde… qui a dit « non c’est le god » ??!). Mais pour les autres… ? Est-ce que c’est pour se donner un air sérieux, faire croire qu’on est connaisseur BAC+12 sur le sujet, ou bien ? Pour se faire remarquer, adorer, sucer la bite bien comme il faut (oui je suis vulgaire aujourd’hui mais ne soyez point choqué chers confrères) ??!
Bon, ça encore, ce n’est pas trop grave. Mais ceux qui prennent des photos des œuvres, peut-on encore en discuter dans un monde où nos démocraties s’enrhument (et je ne parle pas du rhum des tchouins) ?! Gars mais… pourquoi tu fais ça ?! Tu es là, tu prends une photo, en plus avec ton portable, tu embêtes tout le monde en te mettant bien devant ? En plus tu mets le flash, ce qui fait que non seulement tu aveugles tous tes voisins mais en plus tu risques d’abîmer l’oeuvre ?! C’est comme pour les concerts, c’est ça (je vais devoir rédiger tout un article sur eux aussi…) ? C’est juste pour dire à tes copains plus tard en montrant tes clichés ratés pris à l’arrache : « J’Y ÉTAIS ! » ? Mais va acheter le catalogue dans la boutique du musée ! Ça ira plus vite et tu donneras des sous pour la bonne cause ! Tu crois que l’artiste en a quelque chose à foutre que tu aies pris son œuvre en photo et que tu vas montrer ça à des gens qui sans doute n’iront alors pas le voir puisqu’ils ont été divulgâchés ?! Calme toi Axel, calme toi…
Puis ceux qui parcourent les panneaux avec de véritables morceaux de textes dedans, il est tout à fait louable pour eux de les lire. En effet, il est important de comprendre le contexte et qui suis-je pour remettre en cause de la bonne lecture ? Bien au contraire, je ne peux qu’inciter le peuple à lire, dans un monde où tout ce qui compte c’est le visuel direct, comme les photos d’hommes beaux et musclés envoyés sur des applications. Pensez à nous autres, les écriteux. Obligés à faire la manche quand on ne prend pas le manche. Déjà, je ne sais même pas si quelqu’un prend la peine de lire cet article. Si ça se trouve, il y a personne, et j’écris dans le fin fond de l’Internet et dans 300 ans on ira voir ce blog pour comprendre comment vivait un homosessuel presque parisien dans les années 2020 pour une thèse d’un étudiant vivant sur Mars. Tout ça pour écridire que ce n’est pas lire le problème c’est la manière de lire. Parce que pencher ta tête tellement près du panneau qu’on pense que t’es collé dessus par accident avec un chewing-gum posé sur tes cheveux, faut quand même le faire. Mais bouge tes kilos de viande là ! Nous aussi on veut lire ! Et va mettre des lunettes si tu vois flou de près je ne sais pas ?!! Ce n’est pas possible ! Ha la la ! Est-ce ce monde est sérieux FrancSix Cabré ??!
Enfin, ceux qui ne s’expriment qu’en onomatopée… mais je ne les supporte pas ! Mais si vous savez : ceux qui poussent des Oh ! Ha ! Wow ! Han ! Mais quoi ?! Ils ont souscrit un abonnement voyelles et ils ont oublié les consonnes ?! Et leur vocabulaire ne tient qu’en cinq mots de deux lettres chacun ?! Bon, tant bien même que ça sera le cas : tu ne peux pas t’exprimer dans ta tête ? Si je ferme les yeux, j’ai l’impression d’être dans un mauvais film porno avec deux acteurs qui se forcent à coucher ensemble ! Tes émotions à deux lettres là on s’en fou d’accord ??!!!!!
Bon, je publie l’article puis je pars exploser mon clavier au sol avant de faire des bonds dessus. Avant ça, je vous laisse avec une photo d’un panneau de rue trouvé au hasard dans une galerie, panneau légèrement trafiqué… ET NON JE NE M’EXCUSERAI PAS POUR LES REFLETS !